Création et étymologie – Corbeille de pains au chocolat, ou chocolatines, dans une boulangerie. Le « pain au chocolat » ou « chocolatine » est une viennoiserie imaginée par les Autrichiens August Zang et Ernest Schwarzer, C’est en fait une version au chocolat du croissant issue des premiers croissants qu’ils vendaient entre 1837 et 1839 dans leur Boulangerie viennoise à Paris,
- L’étymologie du mot « chocolatine » reste incertaine, et plusieurs hypothèses ont été formulées,
- Une première serait que ce terme proviendrait de l’ allemand « Schokoladeen croissant » (avec un -d se prononçant -t) en raison de l’origine autrichienne de ses créateurs,
- Une seconde hypothèse s’appuie sur l’implantation de ce vocable sur une vaste Gascogne historique s’étendant sur les régions administratives actuelles de Nouvelle-Aquitaine et d’ Occitanie, avec l’existence du mot gascon chocolatina qui peut être construit sur le mot chocolat, suivi du suffixe gascon diminutif et affectif -ine qui veut dire « petit, bon et doux »,,
Une chocolatine, littéralement, est un bon petit chocolat. Par ailleurs, Alain Rey note que le suffixe – ine est également d’usage en français, notamment dans le domaine culinaire : nougatine, amandine, abricotine. Il est donc possible qu’il y ait eu superposition des deux origines, les deux langues fonctionnant avec la même racine et le même suffixe.
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Quel est l’origine du mot pain au chocolat ?
Chocolatine ou pain au chocolat : quel terme est le plus ancien ? – Un Kipferl : l’ancêtre autrichien du croissant Pour connaître le vrai nom de ce produit, tentons un instant de remonter à son origine. Le pain au chocolat est une viennoiserie. Pour ceux qui ne le savent pas, ce terme a commencé à être utilisé au XIXème siècle en France pour désigner des pâtisseries d’inspiration viennoise.
En effet, à cette période les échanges culturels entre l’Autriche et la France sont plutôt forts : le Royaume de France et l’Empire Autrichien sont deux des principales puissances européennes, qui plus est liées par alliance (Marie-Antoinette d’Autriche était Reine de France à peine quelques décennies plus tôt).
La première « Boulangerie Viennoise » est installée en France dans les années 1830 au 92 rue Richelieu (dans l’actuel deuxième arrondissement, près de la Bourse), et est dirigée par un autrichien : Auguste Zang. C’est lui qui va véritablement apporter à Paris la mode des viennoiseries, comme l’atteste l’historien culinaire Jim Chevalier, dans son livre « August Zang and the French Croissant : How Viennoiserie Came to France ». August Zang, l’importateur des « Schokoladencroissant » (« Chocolatine ») en France Vous allez me dire, ça ne nous avance pas beaucoup sur le nom du pain au chocolat pas vrai ? Eh bien si ! L’hypothèse la plus probable de l’origine du nom « chocolatine » viendrait justement de cet autrichien.
- L’entendant vendre des « Schokoladencroissant » avec son accent autrichien, les français auraient progressivement transformé le mot en « Chocolatine » (Schokoladen – Chocolatine, vous voyez ?).
- Pour les boulangers autrichiens, le « pain au chocolat » évoque tout autre chose, c’est le Schokoladebrot, qui ressemble plus à un cake au chocolat.
Il y a une hypothèse qui veut que le mot « Chocolatine » soit d’origine anglaise, mais elle est historiquement fausse (voir à la fin de l’article pour plus d’infos) Il est donc probable que le premier terme pour désigner une viennoiserie fourrée au chocolat ait été « Chocolatine », à cause de cette déformation linguistique.
- Et c’est d’ailleurs plutôt logique puisque la particularité de cette viennoiserie est surtout d’être au chocolat (elle a d’ailleurs vite perdu sa forme de croissant).
- Quand au terme « pain au chocolat » il serait plus récent.
- D’après Nicolas Berger, auteur d’une encyclopédie du chocolat (Chocolat, mots et gestes) publié aux éditions Alain Ducasse, le mot pain au chocolat désignait à l’origine un morceau de pain dans lequel on fourrait un bout de chocolat pour le goûter des écoliers.
Lorsque les viennoiseries ont été reprises et réinterprétée par les pâtissiers français au début du XXème siècle, en utilisant notamment de la pâte levée feuilletée, certains auraient repris ce terme. Progressivement, l’utilisation du mot d’origine « chocolatine » n’a été conservée que dans le Sud-Ouest, probablement à cause de sa proximité avec des mots occitans.
Qui dit pain au chocolat et qui dit chocolatine ?
Pain au chocolat ou chocolatine ? Un historien toulousain tranche Des pains au chocolat (image d’illustration) Crédit : Joël Saget – AFP publié le 11/02/2022 à 15:22 Faut-il dire pain au chocolat ou chocolatine ? Le débat sur l’appellation de cette viennoiserie agite la France depuis de nombreuses décennies. D’un côté, les Français du Sud-Ouest pour qui “chocolatine” est le terme correct, de l’autre, le reste du pays, qui opte plutôt pour “pain au chocolat”.
Pour tenter d’y mettre un terme Jean Lapoujade est remonté dans le temps pour trouver un élément de réponse. Retour alors au milieu du XIXe siècle, C’est à cette époque que le terme “chocolatine” est apparu, selon l’historien et auteur de l’ouvrage Les mots du pain, “J’ai régulièrement fait des recherches sur tout ce qui touche le pain.(.) Un certain Zang August (.) a amené le croissant, qui commémore une victoire des Autrichiens sur les Turcs en 1 683.
Une version au, ‘Schokoladeen croissant’, était également vendue”, explique-t-il à nos confrères de, “Chocolatine” proviendrait alors d’ une mauvaise compréhension du nom de ce “Schokoladeen croissant” : “Entre l’accent autrichien “qui prononce les ‘d’ comme des ‘t’ et le nôtre, les Parisiens ont appelé la viennoiserie chocolatine”, détaille-t-il, précisant que cette appellation a duré plusieurs dizaines d’années, jusqu’à une revisite de la,
Qui a inventé le croissant ?
Légendes des origines – L’ancêtre du croissant, le kipferl austro-hongrois, possède la texture d’une brioche, Une pâtisserie en forme de croissant est probablement traditionnelle en Autriche depuis au moins l’an 1000, Elle serait inspirée de la forme du croissant de lune. Ce serait une pâtisserie faite dans les couvents au moment de Pâques, mais avec une simple pâte levée non feuilletée, proche des kipferls actuels.
- En France, sont mentionnés dans l’inventaire du patrimoine culinaire français réalisé par le Centre national des arts culinaires « quarante gâteaux en croissant » servis à l’occasion d’un banquet offert par la reine de France en 1549 à Paris,
- Il se peut que l’intention ait été alors de commémorer l’alliance quelques décennies auparavant de François I er avec le Grand Turc,
Plusieurs légendes circulent sur l’invention du croissant. Une tradition fait de Marie-Antoinette d’Autriche, originaire de Vienne, celle qui aurait officiellement introduit et popularisé en France le croissant à partir de 1770, d’où le nom de viennoiserie,
Ce serait à cette occasion qu’on aurait raconté la légende de l’origine du croissant : lors du siège de Vienne par les Turcs en 1683, alors que les Ottomans voulaient profiter de l’obscurité de la nuit pour creuser un tunnel sous les murs de la ville, les boulangers viennois levés avant l’aube pour préparer leur fournée auraient donné l’alarme.
Pour célébrer la victoire des troupes polonaises et autrichiennes sur les troupes ottomanes, les boulangers auraient eu le privilège de façonner une pâtisserie (appelée Hörnchen, « petite Horn », littéralement « petite corne ») ayant la forme qui rappelait l’emblème figurant sur les drapeaux ottomans,
Une autre version de la même histoire existe à Budapest lors du siège de Buda en 1686, un boulanger ayant alerté la ville de l’attaque des Turcs, Selon une autre légende viennoise, des centaines de soldats et officiers reçurent après la bataille des présents en récompense de leur courage. Parmi eux, Jerzy Franciszek Kulczycki, un soldat, espion, diplomate, et marchand polonais propriétaire du premier café de Vienne du nom de Zur blauen Flasche (« À la Bouteille Bleue »).
Il obtint 300 sacs de grains noirs, inconnus à l’époque en Europe, un trésor que les Turcs avaient abandonné pendant leur fuite. Intrigué, Kulczycki fit moudre les grains de café et les proposa aux Viennois, sans succès. Lui vint alors l’idée de servir ce café accompagné d’une pâtisserie.
Où a été inventé le croissant ?
Les croissants, une pâtisserie pour narguer Ottomans – Contrairement aux idées reçues, le croissant n’est pas une pâtisserie qui a été créée en France, mais en Autriche. Plus particulièrement dans la ville de Vienne. Selon une des légendes racontées sur le sujet, ce produit du petit-déjeuner est né lors du siège de la ville par les Turcs, en 1683. “Les Ottomans étaient prêts à attaquer la ville tôt le matin. Il avaient commencer à creuser des tunnels”, raconte Olivier Poels. “Mais les boulangers, levés de bonne heure, ont entendu le bruit et donné l’alerte, empêchant la prise de la ville”. >> LIRE AUSSI – Pour célébrer cette victoire sur les Ottomans, les boulangers de la ville auraient alors fabriqué une pâtisserie en forme de croissant, emblème turc, comme un pied de nez aux vaincus. La pâtisserie devient par la suite très populaire à Vienne, mais sous une recette différente de celle consommée aujourd’hui. En effet la pâte feuilletée n’ayant pas été encore inventée, les croissants de cette époque sont faits de pâte à pain légèrement améliorée.
Comment les Anglais disent chocolatine ?
Emploie-t-on le terme pain au chocolat ou chocolatine à l’étranger ? – Puisque les viennoiseries s’exportent partout dans le monde, on peut aussi trancher en voyant comment les étrangers en parlent. On sait qu’au Canada, via le Québec, on dit plutôt chocolatine.
- Dans les pays germanophone, on emploie plus volontiers le terme « Schokoladencroissant ».
- Dans les pays anglophones, notamment les USA, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, on dit « chocolate croissant », notamment dans les grandes enseignes comme Starbucks.
- En Espagne un équivalent local est vendu sous le nom « Napoletanas », et au Mexique et en Amérique Latine, quand on en trouve, on parle de chocolatine,
Sinon, un peu partout on trouve le terme « pain au chocolat » directement en français sans le traduire. Pas de réponse franche à la question donc Les « chocolate croissant » de chez Starbucks Mais le problème, c’est que sur le plan lingustique, le mot pain au chocolat n’a pas de logique. Il introduit d’ailleurs une confusion pour beaucoup d’étrangers. Quand on traduit « pain au chocolat » dans ces langues, ça évoque plus un cake ou un pain qu’une viennoiserie.
Comment Appelle-t-on un pain au chocolat à Marseille ?
Pain au chocolat ou chocolatine : qui remporte la bataille dans la région? – midilibre.fr.
Quel est le meilleur chocolat belge ou Suisse ?
Alors chocolat Suisse ou chocolat Belge ? – En tenant compte de l’origine du chocolat Suisse et celui du chocolat Belge, quelqu’un qui apprécie la douceur et l’onctuosité du chocolat mettra un gros cœur sur le chocolat Suisse. Celui qui aime savourer le goût plus intense du cacao se penchera pour le chocolat Belge.
Comment Appelle-t-on un pain au chocolat à Paris ?
Création et étymologie – Corbeille de pains au chocolat, ou chocolatines, dans une boulangerie. Le « pain au chocolat » ou « chocolatine » est une viennoiserie imaginée par les Autrichiens August Zang et Ernest Schwarzer, C’est en fait une version au chocolat du croissant issue des premiers croissants qu’ils vendaient entre 1837 et 1839 dans leur Boulangerie viennoise à Paris,
- L’étymologie du mot « chocolatine » reste incertaine, et plusieurs hypothèses ont été formulées,
- Une première serait que ce terme proviendrait de l’ allemand « Schokoladeen croissant » (avec un -d se prononçant -t) en raison de l’origine autrichienne de ses créateurs,
- Une seconde hypothèse s’appuie sur l’implantation de ce vocable sur une vaste Gascogne historique s’étendant sur les régions administratives actuelles de Nouvelle-Aquitaine et d’ Occitanie, avec l’existence du mot gascon chocolatina qui peut être construit sur le mot chocolat, suivi du suffixe gascon diminutif et affectif -ine qui veut dire « petit, bon et doux »,,
Une chocolatine, littéralement, est un bon petit chocolat. Par ailleurs, Alain Rey note que le suffixe – ine est également d’usage en français, notamment dans le domaine culinaire : nougatine, amandine, abricotine. Il est donc possible qu’il y ait eu superposition des deux origines, les deux langues fonctionnant avec la même racine et le même suffixe.
Comment Appelle-t-on un pain au chocolat dans le Nord ?
Quelle est la différence entre pain au chocolat et chocolatine ? – Le mot chocolatine apparaît dans le Larousse. D’après le dictionnaire, il est employé dans le sud-ouest de la France et au Canada pour désigner un, L’utilisation de ces deux termes est le résultat d’un clivage géographique, entre le nord et le sud de l’hexagone.
Comment Dit-on pain au chocolat en alsacien ?
Petit pain au chocolat partout, chocolatine nulle part – Opérons tout d’abord un petit point linguistique sur l’appellation de nos viennoiseries. Si vous êtes nouveau dans notre belle ville de Strasbourg, vous avez dû remarquer qu’on ne dit pas « pain au chocolat » ou « chocolatine », mais bien « petit pain », voire « petit pain au chocolat », Carte de l’utilisation linguistique du terme « pain au chocolat ». © Mathieu Avanzi Cette particularité linguistique se retrouve également du côté des pains aux raisins. Vous savez, cette viennoiserie trop bonne qui ressemble à un escargot. Eh bien, puisqu’en Alsace nous sommes plutôt pragmatiques et littéraux, les pains aux raisins s’appellent tout simplement « escargot »,
- De ce côté-là de la linguistique, l’explication est plus simple : elle viendrait de l’alsacien « schneck », qui est encore l’appellation utilisée pour cette viennoiserie dans certaines communes ou villages d’Alsace.
- Mot lui-même tiré de l’allemand « Schnecke », qui signifie « escargot »,
- Alsace 1 – France de l’intérieur 0.
Merci, de rien. Pour revenir au petit pain, il n’y a pas d’explication linguistique claire. Néanmoins, Magali Poulaillon, gérante du réseau de magasins Poulaillon, avance une raison qui pourrait parler à nombre d’entre nous : « C’est peut-être parce que les Alsaciens sont de grands gourmands et que pour eux, toute gourmandise est trop petite,